samedi 21 mai 2016

cholangite sclérosante primitive

La CSP, qu’est-ce que c’est ?
•Une maladie cholestatique qui touche surtout des hommes jeunes (30-40 ans) et dont l’histoire naturelle est très variable
•Elle comporte une fibrose et des sténoses des voies biliaires extra- et intra-hépatiques
•Elle peut être longtemps asymptomatique mais donner lieu aussi à des épisodes d’angiocholite, et entraîner une maladie hépatique sévère justifiant une transplantation hépatique
•Environ 2/3 des CSP sont associées à une MICI *
* MICI : maladie inflammatoire chronique de l’intestin

Cirrhoses des hépatites virales et cancers (Le côté obscur de la cirrhose)


Une des plus graves complications de la cirrhose des hépatites virales chroniques est le carcinome hépatocellulaire, un sombre cancer. Il peut être curable à la condition d’être dépisté très précocement et traité de manière énergique et rapide.
La cirrhose constitue un véritable état précancéreux car elle s’accompagne d’une augmentation de la régénération des cellules hépatiques et donc du risque d’altérations génétiques. Ces altérations sont le starter des cancers. Différents types de cancers peuvent attaquer le foie. Parmi eux, le carcinome hépatocellulaire (CHC) est de loin le plus fréquent pouvant se développer sur les cirrhoses dues aux hépatites virales.
Le CHC est un cancer primitif du foie car il se constitue à partir des cellules du foie (les hépatocytes). Le cancer secondaire du foie, lui, est une métastase faite de cellules cancéreuses venant du cancer d’un autre organe. Le CHC est le 5e cancer le plus fréquent dans le monde. Son pronostic reste un des plus mauvais car il est le plus souvent dépisté trop tardivement. Dans ce contexte de prise en charge tardive, la survie à 5 ans ne dépasse pas 5 %. La liaison entre cirrhose et cancer du foie est indéniable, car le CHC se développe dans plus de 90 % des cas sur une cirrhose, qu’elle soit d’origine virale ou alcoolique. Le risque est donc important, surtout pour les porteurs d’une cirrhose, et il reste faible tant que l’hépatite chronique n’a pas abouti à la constitution d’une cirrhose. Ce risque persiste encore après la suppression du facteur déclenchant de la cirrhose et un traitement de l’hépatite C « réussi » (virus C éradiqué) ne dispense pas du dépistage régulier du CHC. Plusieurs études japonaises ont montré la découverte de CHC chez 4 % des patients, 3 à 10 ans après le traitement de l’hépatite C.

samedi 14 mai 2016

Ustékinumab et maladie de Crohn : une nouvelle révolution dans les MICI

une nouvelle révolution dans les MICI

Près de 20 ans après la révolution des anti-TNF dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), une nouvelle révolution est en marche. Le temps où nous jalousions nos confrères,
et néanmoins amis, rhumatologues semble enfin révolu. Une dizaine de biothérapies sont disponibles pour traiter les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Dans les MICI, nous avons dû longtemps nous “contenter” des molécules anti-TNF (infliximab, adalimumab et golimumab sont
disponibles en France). Il faut toutefois rappeler que les molécules anti-TNF ont représenté à leur époque la première révolution thérapeutique dans les MICI, permettant d’atteindre des objectifs jusque-là inespérés tels que la cicatrisation muqueuse.
Les essais de phase III qui devraient déboucher dans les prochains mois sur une AMM de l’ustékinumab étaient au nombre de 3 : 2 essais d’induction (UNITI-1 et -2) et un essai de maintenance. Les résultats définitifs de l’essai UNITI-1 ont été publiés en février (2). Le but de cet essai était d’évaluer spécifiquement l’efficacité de l’ustékinumab chez les patients
dont la MC est réfractaire aux anti-TNF, qui représentent près de la moitié.

 source: La Lettre de l'Hépato-gastroentérologue • Vol. XIX - n° 2 - mars-avril 2016 |

cicatrisation muqueuse



la cicatrisation muqueuse au cours des MICI (objectif du traitement).
L’objectif thérapeutique classique au cours des maladies
inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), que ce soit
la maladie de Crohn (MC) ou la rectocolite hémorragique
(RCH), est le contrôle des symptômes. Avec l’arrivée des
biothérapies, ces dix dernières années ont vu l’émergence du
concept de la cicatrisation muqueuse endoscopique (CME)
qui apparaît désormais comme le nouvel objectif à atteindre.
En conséquence, l’endoscopie, qui demeure la pierre angulaire
du diagnostic initial, apparaît également indispensable
au cours du suivi et constitue alors un élément pronostique
comme cela a été établi dans le modèle de la récidive postopératoire
de la MC

les indications de l'endoscopie haute




quand faire une endoscopie haute: 
dysphagie( anomalie de la progression et de la propulsion du bol alimentaire
-nausée,vomissement persistant.
-anémie chronique, carence en fer.
-Saignement digestif aigu d'origine haute.
-Reflux gastro-œsophagien si échec du traitement.
-maladie ulcéreuse gastro-duodénale.
-hypertension portale.
-pour biopsies duodénale(diarrhée chronique, malabsorption).

cancer du foie


 les facteurs du risque:

hépatites virales  B et C +++++
alcool +++++
stéatose hépatique non alcoolique
aflatoxine.
toutes autres causes de cirrhose
(maladie de Wilson, hémochromatose etc)

place des biosimilaires dans les MICI?

Qu’est-ce qu’un biosimilaire ?

Selon la définition de l’ANSM, « c’est un médicament similaire à un médicament biologique (substance qui est produite à partir d’une cellule ou d’un organisme vivant, ou dérivée de ceux-ci) de référence qui a déjà été autorisé en Europe ». Les médicaments biosimilaires sont évalués par l’agence européenne des médicaments (EMA). Ils doivent avoir des propriétés physicochimiques et biologiques similaires, la même substance et la même forme pharmaceutique que le médicament de référence. Enfin, l’efficacité et la sécurité d’emploi doivent être équivalentes au médicament de référence. La production des médicaments biologiques est complexe. Elle repose sur des organismes vivants qui ont une variabilité intrinsèque pouvant entraîner des différences de fabrication (parfois entre des lots de produits de la même marque) et par conséquent, de propriétés cliniques. Si bien que le principe de substitution, valable pour les génériques, ne s’applique pas aux biosimilaires. C’est pourquoi l’EMA a délivré une autorisation de mise sur le marché (AMM) sur la base d’une équivalence de résultats thérapeutiques, pas seulement sur la bioéquivalence, comme c’est le cas pour les génériques.
Le biosimilaire de l’infliximab a une structure moléculaire très proche de celle du Remicade®. Des différences de fucosylation entre les deux molécules ont été mises en évidence, pouvant diminuer l’affinité du biosimilaire pour le récepteur au Fc. Cependant, les propriétés physico-chimiques, l’activité biologique, la pharmacocinétique, la toxicité chez l’animal et chez le volontaire sain sont similaires entre le Remicade® et le biosimilaire de l’infliximab.